Évaluation du dispositif PSR dans les TSLA

Prévention pédagogique, coordination des soins de proximité, évaluations de niveau 2

Catherine Billard, Marie Husson

Présenté au workshop Prévention Langage Écrit, Toulouse, 12-13 mai 2022 au colloque Prévention des Troubles « dys » au sein des TND, Marseille 1er juillet 2022 / Association pour la Recherche sur les Troubles des Apprentissage


Paris Santé Réussite (PSR) est une expérience pilote d’une telle structure de relais, dédiée aux troubles des apprentissages, adaptée aux environnements défavorisés, financée par la ville de Paris. Le dispositif PSR va de pair avec le programme de « Prévention des troubles des apprentissages de la lecture » (PTAL) mis en place par l’Inspection d’Académie dans le même territoire. Il s’agit d’un vrai parcours de soins qui, de l’école aux spécialistes, assure le meilleur avenir à tous (Guide sur le parcours de soins HAS, 2018). Il a été expérimenté et évalué à petite échelle en France, notamment par l’expérience pilote Paris Santé Réussite.

Chaque année scolaire entre 2011 et 2014, sur les cohortes de plus 400 enfants de CP, ce dispositif a permis à la moitié des faibles ou très faibles lecteurs en janvier de se normaliser. Sur les cohortes de plus de 400 enfants de CE1, un tiers des faibles ou très faibles lecteurs se sont normalisés. Néanmoins, cette diminution appréciable des faibles lecteurs ne peut pas être attribuée avec certitude au seul dispositif, en l’absence d’un groupe contrôle n’y ayant pas été soumis. La seule approche statistique possible des bénéfices spécifiques au dispositif est l’évolution du pourcentage de faibles lecteurs en CE1 qui devrait diminuer au fil des ans dans les écoles concernées. Le résultat le plus convaincant est effectivement cette diminution : le pourcentage de faibles lecteurs en début de CE1 est passé de 32 % en octobre 2011 à 24 % en octobre 2013. Surtout, cette diminution du pourcentage de faibles lecteurs ne concerne que les enfants qui avaient bénéficié d’entraînements en CP l’année précédente (17,5 %) et non ceux qui n’en avaient pas (27,9 %), la différence étant significative (khi2, p = 0.007). L’examen standardisé des médecins scolaires, puis les soins adaptés pour les enfants insuffisamment améliorés par l’étape préventive pédagogique sont complétés par l’équipe multidisciplinaire pour les cas plus complexes ou sévères afin de réorienter les soins et aider aux orientations ou saisine de MDPH lorsque la situation de handicap l’impose. Globalement, lors de l’évaluation finale en 2014, il n’y avait plus d’enfants non lecteurs en CE2.

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