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- Date de création 25 mars 2020
- Dernière mise à jour 14 avril 2020
Les informations des chapitres précédents sur la théorie, le dépistage, l’examen et la prise en charge éclairent également les troubles des apprentissages secondaires à une pathologie neurologique ou psychiatrique.
Les troubles neuropsychologiques dans l’épilepsie
Les épilepsies sont la plus grande cause de troubles cognitifs « acquis » et non développementaux. La description des différents syndromes épileptiques aujourd’hui bien reconnus permet de définir les caractéristiques et le pronostic de ces différentes maladies. Un focus particulier parfaitement d’actualité décrit l’association de Paroxysmes EEG intercritiques et de troubles des apprentissages acquis dont le syndrome de Landau-Kleffner et les épilepsies à pointes ondes continues dans le sommeil (C. Billard).
La neuropsychologie de l’enfant a largement contribué à l’évaluation fine du profil cognitif qui est essentielle pour concevoir un projet de réhabilitation cognitive et permettre une meilleure intégration scolaire. La majorité des enfants épileptiques a un niveau intellectuel normal ou subnormal et peut développer son potentiel d’apprentissage grâce à des mesures de soutien psychopédagogique et une approche rééducative conjointement aux thérapeutiques médicales (I. Jambaqué).
Les syndromes dysmorphiques et les phénotypes cognitifs
L’évaluation et la prise en charge des retards mentaux de l’enfant représentaient déjà en 2004 un enjeu majeur en pratique pédiatrique en raison de leur fréquence (M.O. Livet, A. Moncla). La mise en lien des profils cognitifs et des aspects dysmorphiques est utile pour le médecin. Mais, ces quinze dernières années, les progrès de la génétique sont considérables de sorte que les mises à jour du site Orphanet sont indispensables ( Maladies rares et des médicaments orphelins – Orphanet ).
Il permet de répondre au mieux aux questions essentielles des parents : Pourquoi ? D’où viennent les problèmes de notre enfant ? Que va-t-il devenir, sera-t-il autonome à l’âge adulte ? Comment pouvons-nous l’aider ? Et avons-nous un risque d’avoir un autre enfant retardé ?
Plusieurs articles abordent les aspects cognitifs de pathologies fréquentes : la Trisomie 21 et le langage (D. Crunelle), les troubles cognitifs de la dystrophie musculaire de Duchenne (C. Billard), les pathologies neurologiques acquises et les infirmités motrices cérébrales (D. Truscelli) et enfin le traumatisme cranio-cérébral (A. Laurent-Vannier, C. Delaye).
Mais cet État des lieux des troubles des apprentissages aurait été réducteur s’il n’avait pas abordé les grands points de leurs aspects psychopathologiques, qu’il s’agisse des troubles de l’humeur et des troubles anxieux (P. Fourneret), ou de la particularité de la précocité intellectuelle (O. Revol). Enfin le concept de L’enfant interdit de penser (C. Graindorge) qui certes ne fait pas l’unanimité, souligne la nécessité de ne jamais oublier que cognition et psychisme sont des visions complémentaires ! Ce que C. Graindorge, avec son regard particulier de psychanalyste, reprend dans son chapitre sur la psychanalyse et les différentes prises en charge psychiatriques.
C’est avec un tout autre regard, et c’est celui qui s’impose aujourd’hui, que N. Chabanne aborde Les troubles envahissants du développement et les troubles des apprentissages qu’ils peuvent présenter parmi leurs altérations qualitatives des interactions sociales, de la communication, leurs intérêts spécifiques, restreints. Les bonnes pratiques dans les Troubles du spectre de l’autisme (TSA) ont fait l’objet de recommandations de la HAS en 2018 (Trouble du spectre de l'autisme - Haute Autorité de Santé).