Cognition mathématique
Si le terme de cognition mathématique est actuellement reconnu, ce n’est ni par hasard ni par polémique. Ce terme explicite l’évolution des connaissances sur l’acquisition du nombre, du calcul et de la résolution de problèmes.
On ne peut que s’alarmer de la dégradation régulière du niveau de mathématiques des élèves en France décrite par les enquêtes internationales. En 2015, l’enquête TIMMS (Trends in International Mathematics and Science Study), effectuée chez des enfants en fin de CM1 tirait une sonnette d’alarme relayée par le CNESCO (Conseil national de l’évaluation scolaire). Les connaissances acquises ces dernières décennies dans la cognition mathématique doivent s’appliquer à la pédagogie et aux soins.
Lorsque la plainte concerne la cognition mathématique, le premier temps est de mesurer les capacités numériques, arithmétiques et de résolution de problèmes de l’enfant. Mais la plainte est rarement exprimée. Les troubles du nombre et du calcul sont encore souvent ignorés ou relégués derrière les difficultés en langage écrit. Que l’examen soit motivé par une plainte concernant les apprentissages, ou qu’il s’agisse d’un dépistage, les apprentissages de la cognition mathématique et du langage écrit doivent tous deux être évalués. Bien entendu, il existe des troubles isolés du langage écrit ou de la cognition mathématique, mais leur comorbidité est fréquente et constitue une double peine pour l’enfant en l’absence de prise en charge. D’où cette nécessité de considérer l’ensemble des apprentissages !
La décision et la nature de l’intervention dépendront donc de l’âge de l’enfant, du type et de la sévérité des difficultés. Ce choix s’appuie sur un examen normé et reposant sur les connaissances scientifiques actualisées, depuis le dépistage jusqu’au diagnostic.